À la rencontre de D'Artagnan. L'exotisme de la proximité

Pourquoi étaient-elles parties trois jours sur la Route d’Artagnan dans le sud-ouest ? Par conviction qu’il est vital de s’en aller, s’en aller sur les chemins. D’où venaient-elles ? L’une de Province l’autre de Paris. Où allaient-elles ? De Lectoure à Valence-sur-Baïse en Gascogne. Que disaient-elles ? La cavalière – alors à pied – ne disait rien ; et la conteuse disait qu’il n’est pas besoin d’aller bien loin pour se mêler, d’auberge en auberge, aux conversations d’inconnus, pour rencontrer un âne débonnaire, une marcheuse éclopée, des pèlerins convaincus et des renégats de l’avion, des agriculteurs productivistes et d’autres près de la terre… Comme dans les récits picaresques, elles entraînent le lecteur dans leur sillage, moissonnant les paysages, récoltant les anecdotes, cultivant les réminiscences tout au long du parcours.

En sortant du confinement dans lequel nous enferment les travaux et les jours ordinaires, elles découvrent que l’exotisme est à notre porte.